Biopsie des glandes salivaires accessoires

Cas particulier de la biopsie, la biopsie des glandes salivaires est une méthode chirurgicale peu invasive utilisée systématiquement pour le diagnostic de l’étiopathogénie d’un syndrome sec ou de maladies systémiques auto-immunes comme par exemple l’amylose, la sarcoïdose ou encore le syndrome de Sjögren.

Ce sont le plus souvent les glandes salivaires accessoires qui sont biopsiées par le chirurgien car cette opération comporte moins de risques de complications pour le patient. Dans certains cas, il est cependant nécessaire de biopsier les glandes salivaires principales ou la glande sublinguale.

La biopsie des glandes salivaires permet le diagnostic complet de la majorité des affections situées au niveau de la bouche, des cervicales et de la face. En revanche, elle n’est pas utilisable pour les lésions pigmentées et dans le cas d’angiomes à cause du fort risque d’hémorragies.

De manière générale, le patient prend rendez-vous avec son chirurgien afin de déterminer l’utilité ou non de mettre en place la biopsie de ses glandes salivaires. Si l’opération s’avère nécessaire, celle-ci peut s’effectuer le jour même ou dans les jours qui suivent.

Dans les heures qui précèdent l’intervention, le patient doit avoir une bouche parfaitement propre afin d’éviter les risques d’infections lors de la cicatrisation des zones opérées. En effet, la présence de bactéries dans les plaies pourrait aggraver la pathologie du patient. Pour cela, il lui est recommandé d’utiliser un bain de bouche et de se brosser méticuleusement les dents.

Avant de commencer la biopsie des glandes salivaires accessoires, le chirurgien anesthésie localement le patient à l’aide d’une aiguille fine.

L’anesthésie générale (endormissement et hospitalisation) n’est pas nécessaire car l’opération est relativement bénigne pour le patient, hormis dans le cas de lésions profondes.

Par ailleurs, l’intervention ne requiert pas de matériel complexe, mais simplement un bistouri, une paire de ciseaux et une pince biopsique.

Lors de l’intervention, le patient est allongé sur le dos avec la tête légèrement redressée pour faciliter le travail du chirurgien. Ce dernier effectue une petite incision au niveau de l’intérieur de la lèvre (la muqueuse) afin de prélever 4 à 6 glandes salivaires accessoires. Une fois le prélèvement effectué, le chirurgien referme la plaie à l’aide de fils de suture résorbables.

Les prélèvements sont adressés pour analyse anatomopathologique afin de corréler ces résultats aux observations cliniques.

Suite à l’intervention, le patient doit conserver une bonne hygiène buccale et proscrire les aliments épicés et acides, afin d’éviter le risque de complications postopératoires.

La biopsie des glandes salivaires accessoires est une opération peu douloureuse, sans effets secondaires importants, mais qui peut cependant laisser quelques hématomes au patient ainsi qu’une anesthésie locale temporaire.

En cas de complications postopératoires, il est fortement conseillé au patient de retourner voir son chirurgien.

La biopsie des glandes salivaires accessoires permet au médecin de récolter une grande quantité de parenchyme salivaire indispensable pour le diagnostic des maladies.

Cependant, dans le cas où une quantité supérieure de parenchyme salivaire est nécessaire, le chirurgien peut décider d’effectuer une biopsie de la glande sublinguale ou des glandes salivaires principales. Néanmoins, cette dernière biopsie comporte des risques neurologiques pour le patient. L’un des risques les plus importants étant l’endommagement du nerf facial situé à l’intérieur de la parotide (plus grosse glande salivaire).