Quelles cicatrices après une otoplastie ?

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Quelles cicatrices après une otoplastie ?

L’otoplastie, intervention chirurgicale qui corrige les anomalies du pavillon de l’oreille, laisse des cicatrices généralement très peu visibles. Comme pour toute intervention chirurgicale, il existe cependant un risque de complications, mais il reste exceptionnel.

 

Où se situent les cicatrices après une otoplastie ?

 

L’otoplastie suppose une incision de la peau, généralement dans le sillon rétro auriculaire, c’est-à-dire à l’arrière de l’oreille. Cette incision permet au chirurgien d’accéder au cartilage qu’il va pouvoir modifier, selon l’indication de l’intervention, par râpage, ajout de volume ou remodelage.

A l’issue de l’intervention, cette incision est refermée avec des fils de suture très fins et non résorbables. Il y a donc nécessairement une cicatrice, généralement très peu visible puisqu’elle est dissimulée dans les plis naturels derrière l’oreille.

Dans l’immense majorité des cas, un an après l’intervention, il ne subsiste plus qu’un fin liseré derrière l’oreille, totalement imperceptible.

 

Quelles complications éventuelles après une otoplastie ?

 

Il ne faut pas confondre les suites normales de l’intervention et d’authentiques complications.

Il est normal que les cicatrices soient rougies ou rosées dans les mois qui suivent l’intervention. Il s’agit alors de la phase inflammatoire, tout à fait habituelle.

Toutes ces manifestations rentrent normalement dans l’ordre dans l’année qui suit l’intervention. D’autres, en revanche, sont le signe de véritables complications qui, si elles sont rares, doivent cependant être prises au sérieux.

 

L’épaississement progressif des cicatrices

 

Au fil du temps, les cicatrices peuvent s’épaissir, prendre du relief, jusqu’à la formation d’un bourrelet de chair disgracieux. On parle alors de cicatrices chéloïdes, plus fréquentes sur les peaux sombres et les peaux très jeunes.

Un traitement est possible, à base de pansements siliconés ou d’injections de corticoïdes. Quand l’épaississement est très important, une retouche peut être nécessaire.

 

 La désunion de la cicatrice

 

Il s’agit d’un lâchage d’un ou de plusieurs points. Là encore, c’est une complication rare.

Le risque peut être limité en respectant scrupuleusement les consignes de maintien des oreilles dans les suites de l’intervention. Dans les quinze premiers jours, un bandeau doit être porté pour éviter les chocs et les retournements involontaires du pavillon de l’oreille. Au-delà de quinze jours, ce bandeau est porté pendant la nuit, et même pendant la journée lorsqu’il s’agit d’un enfant, plus exposé au risque de choc dans sa vie quotidienne.

 

L’infection de la cicatrice

 

Les risques d’infection sont moindres si les consignes post-opératoires d’entretien de la cicatrice sont correctement suivies :

  • soins quotidiens de la cicatrice : le pansement doit être changé régulièrement, en respectant de parfaites précautions d’hygiène. Les shampooings sont possibles, à condition de faire ruisseler l’eau sans frotter les cicatrices. Les croûtes doivent être régulièrement et délicatement retirées ;
  • pas de bains de mer ou en piscine pendant au moins le mois suivant l’intervention ;
  • arrêt du tabac avant et après l’intervention, le tabac étant connu pour ses effets néfastes sur la cicatrisation.

En cas d’infection, des antibiotiques sont prescrits.

 

La nécrose cutanée

 

La nécrose est une dégénérescence de la peau par défaut de vascularisation. C’est une complication tout à fait exceptionnelle dans les suites d’une otoplastie. Le tabac favorisant les nécroses, son interruption avant et après l’intervention est indispensable.