Quelles cicatrices après une rhinoplastie ?

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Quelles cicatrices après une rhinoplastie ?

La rhinoplastie, intervention qui vise à corriger les défauts esthétiques du nez, peut être pratiquée selon deux techniques : ouverte ou fermée. Chacune d’elles a ses indications, ses avantages et ses inconvénients, notamment en termes de cicatrices résiduelles. Le choix doit donc être discuté avec le chirurgien.

 

La rhinoplastie fermée

 

La rhinoplastie dite « fermée » ou endonasale est la méthode la plus ancienne. Elle conserve la faveur de nombreux chirurgiens, alors que d’autres l’ont, au contraire, presque totalement abandonnée.

Elle consiste à intervenir de manière indirecte, en passant par l’intérieur du nez.

 

Comment se déroule une rhinoplastie fermée ?

 

Sous anesthésie générale ou locale avec sédation, le chirurgien pratique des incisions à l’intérieur des fosses nasales. Il atteint ainsi le cartilage du nez qu’il peut remodeler, râper ou combler selon l’indication.

 

Quels sont les avantages et les inconvénients ?

 

Les chirurgiens qui délaissent cette technique lui reprochent sa moindre précision : passer par l’intérieur du nez ne permettrait pas de visualiser les structures anatomiques aussi finement que par la voie ouverte. Cependant, l’usage de microscopes et endoscopes permet de contourner cette difficulté.

Les suites d’une rhinoplastie fermée sont en revanche plus simples que celles de la rhinoplastie ouverte :

  • les cicatrices sont cachées à l’intérieur du nez et sont donc invisibles. Les risques de les exposer au soleil sont moindres. On qualifie d’ailleurs souvent la rhinoplastie fermée de « rhinoplastie sans cicatrice » ;
  • la rhinoplastie fermée est plus indiquée pour les patients qui cicatrisent mal ;
  • l’œdème est généralement moins important que par la voie ouverte.

 

La rhinoplastie ouverte

 

La rhinoplastie ouverte est adoptée par de nombreux praticiens, notamment dans des cas particuliers :

  • rhinoplasties secondaires (c’est-à-dire quand il ne s’agit pas de la première intervention sur le nez) ;
  • rhinoplasties faisant suite à un traumatisme du nez, une anomalie congénitale ou une maladie ;
  • quand la mise en place d’un greffon est nécessaire.

 

Comment se déroule une rhinoplastie ouverte ?

 

Une incision est pratiquée au niveau de la columelle, petite bande de cartilage qui marque la séparation entre les deux narines.

Le chirurgien ouvre cette bande et accède ainsi aux structures anatomiques, par visualisation directe et non plus « à l’aveugle ».

Une fois l’intervention terminée, le praticien suture l’incision avec une aiguille et des fils très fins, qui devront être retirés au cinquième ou sixième jour post-opératoire.

 

Quels sont les avantages et les inconvénients ?

 

La précision du geste peut être meilleure du fait de la visualisation directe de l’anatomie du nez, en particulier pour des indications telles que les greffes d’os ou de cartilage.

En revanche, cette technique présente l’inconvénient d’être à l’origine d’une cicatrice qui, bien que peu visible, le sera davantage que lorsque l’incision est faite à l’intérieur du nez. Les patients qui cicatrisent mal seront donc plus exposés aux risques, toujours possibles, d’épaississement de la cicatrice.

Toutefois, ces cicatrices s’estompent rapidement au fil des mois et deviennent généralement imperceptibles, car dissimulées dans une zone d’ombre sous le nez.